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Jean de La Fontaine : Le Loup et l'Agneau



(1621 - 1695)
Le chêne et le roseau
La cigale et la fourmi
Le corbeau et le renard
La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le boeuf
Les grenouilles qui demandent un roi
Le héron, la Fille
Le lièvre et la tortue
Le loup et l'agneau
Le loup et le chien
Le meunier, son fils et l'âne
La poule aux oeufs d'or
Le rat de ville et le rat des champs
Le renard et le bouc
Le renard et les raisins
Le coq et le renard
Le chat, la belette et le petit lapin
Le lion et le rat, La colombe et la fourmi
Poètes

fr_2960 : le loup et l'agneau, 1995 La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.

fr_2964 : Fables de La Fontaine, 1995


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Toussaint COPPOLANI
Toussaint COPPOLANI

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