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La Gazette des Absents (numéro 13)



13, Samedi 3 Décembre 1870

PARAIT
Les Mercredi et Samedi
à 10 h. du matin.
D. JOUAUST, REDACTEUR
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LETTRE-JOURNAL
DE PARIS
Gazette des Absents

Prix : 15 centimes.
EN VENTE A PARIS
Rue Saint-Honoré, 338
et au bureau du Figaro
RUE ROSSINI, 3
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AVIS. En raison de l'importance des événements actuels, nous publierons le lundi et le jeudi un supplément contenant les rapports militaires les plus récents, accompagnés, s'il y a lieu de quelques nouvelles. Notre gazette se trouvera ainsi renouvelée deux fois de plus, et cette combinaison équivaudra à une périodicité de quatre numéros par semaine. - Le supplément sera mis en vente dans nos deux bureaux, à midi, au prix de 5 cent. Il pèsera au plus un gramme et pourra être inséré dans la Lettre-Journal sans que le poids règlementaire soit dépassé. Il sera vendu même aux personnes qui n'achètent pas notre lettre, et pourra ainsi être joint également aux nombreuses imitations, non autorisées, qu'en ont faites ceux qui ont cru pouvoir, en s'appropriant notre idée, tirer profit d'une invention qui ne leur appartenait pas.

MERCREDI 30 Novembre 1870. -- RAPPORTS MILITAIRES : 29 novembre.Le Gouvernement de la défense nationale au peuple de Paris. Hier soir 28, les opérations projetées ont commencé dans la presqu'île de Gennevilliers. De nombreuses batteries de mortiers, de fusées et d'artillerie, établiées à proximité des points d'Argenteuil et de Bezons, ont, par leur feu, ouvert à six heures du soir, jeté le trouble dans ces positions, que l'ennemi occupait fortement. L'incendie s'est développé sur plusieurs points. Le feu, commencé avec une grande intensité pendant une partie de la soirée, a repris à minuit. Nos troupes se sont logées à l'ile de Marante et au Pont-aux-Anglais, où elles ont éttabli des retranchements. Hier, au lever du jour, une forte reconnaissance a été faite sur les positions de Buzenval et sur les hauteurs de Boispréau. Du côté du sud, le général Vinoy, appuyé par une artillerie considérable, a fait un mouvement en avant contre l'Hay et la Gare-aux-Boeufs de Choisy-le-Roi. L'affaire a été vive. La garde nationale, la garde mobile et la troupe ont été engagées. Le but que se proposait le Gouverneur a été atteint. D'autre part, une dépêche du Gouverneur, reçue à l'instant (2 heures), fait connaître qu'il occupe solidement la position qu'il avait en vue, et que l'opération suit son cours.- 29 novembre, soir. Ce matin, au point du jour, deux attaques ont été faites, sous les ordres du général Vinoy, sur la Gare-aux-Boeufs et sur l'Hay. La première, confiée au contre-amiral Pothuau, vigoureusement menée a parfaitement réussi. La position a été enlevée, avant le jour, par des compagnies des 106e et 116e bataillons de la garde nationale et des fusiliers marins. L'ennemi surpris s'est retiré en désordre, laissant entre nos mains quelques prisonniers, dont un officier. Du côté de l'Hay, le colonel Valentin, commandant une brigade de la division de la Maud'huy, a attaqué le village avec les 109e et 110e bataillons de la garde nationale mobile du Finistère. La position a été abordée avec une grande résolution ; nos troupes ont pénétré dans les premières lignes, qu'elles ont vaillamment conquises, et, d'après les instructions données au général Vinoy, en vue d'opérations ultérieures qui seront définies en leur temps, l'ordre a été donné de ne pas pousser l'attaque plus avant. C'est au moment où nos troupes se retiraient,
  et où les réserves prussiennes arrivaient dans le village en quantité considérable, qu'un tir formidable d'artillerie, partant des Hautes-Bruyères et des batteries environnantes, a couvert et écrasé de feux l'Hay ainsi que les colonnes qui chaerchaient à l'aborder. Au même moment, les canonnières du capitaine de vaisseau Thomasset, en avant du Port-à-l'Anglais, des pièces de gros calibre montées sur wagons blindé, en station sur la voie du chemin de fer, les batteries environnant Vitry, celles du Moulin Saquet, et enfin une partie de l'artillerie du fort de Charenton, dirigeaient leurs feux, avec la plus grande intensité, sur le terrain occupé par l'ennemi, et lui ont fait éprouver les plus grandes pertes. On n'a pas encore le chiffre exact de nos blessés : il doit s'élever à environ cinq cent hommes, parmi lesquels on signale le lieutenant-colonel Mimerel du 110e de ligne, atteint grièvement. Le chef de bataillon Cristiani de Ravaran, du 110e, a été tué ; le chef de batillon de Réals, commandant le 4e bataillon du Finistère, blessé. Le général Vinoy insiste auprès du Gouverneur sur la bonne attitude de nos troupes dans cette affaire. Diverses opérations de guerre ont été conduites pendant la nuit dernière et la matinée d'aujourd'hui ; le Gouvernement en a donné une indication sommaire dans son Avis à la population ; il importe de ne pas en faire connaître le programmme, car elles sont intimement liées à des mouvements qui sont en cours d'exécution. - 29 novembre, soir. Au nombre des bataillons de la garde nationale qui se sont distingués aujourd'hui, nous devons signaler les 106e et 116e, commandants Ibos et Langlois. Aidés de nos marins, ces deux bataillons ont pris possession de la Gare-aux-Boeufs de Choisy avec un entrain et une bravoure qui méritent les plus grands éloges.

ACTES OFFICIELS. - Décrets : interdisant aux journaux tout compte rendu d'opérations militaires et d'actes de guerre sous peine de suspension ; - réquisitionnant les viandes de porc salé et denrées de charcuterie existant chez les charcutiers et marchands de comestibles.

Avis du Gouvernement. Le Gouvernement invite le public à se tenir en garde contre les bruits qui pourraient circuler. Les opérations militaires entreprises par le Gouverneur de Paris sont complexes ; elles comportent de feintes attaques et de feintes retraites. Il est donc impossible de rien préjuger en annonçant la prise ou l'évacuation de tel ou tel poste. Les indications de cette nature pourraient parvenir à l'ennemi et lui dévoiler nos desseins. Les mouvements préparatoires ont été accomplis par nos troupes avec un courage et un entrain qui remplissent leurs chefs d'espoir et de confiance.

Dépêche reçue de Tours, partie d'Orléans le 27, et annonçant que notre armée n'a encore été l'objet d'aucune attaque.

JEUDI, 1er décembre.- RAPPORTS MILITAIRES :Mercredi, 30 novembre, 4 heures. Le Gouverneur de Paris est à la tête des troupes depuis avant-


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Un grand merci à Philippe ROBY (Philatélie72) collectionneur passionné pour nous avoir transmis les documents pour les numéros 2 à 10, 12 à 14, 18 à 21, 24, 26 à 28.
Ainsi qu'à Chantal S. pour le numéro 17.


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Toussaint COPPOLANI
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